Il y a 20 ans les téléphones portables n’étaient pas très répandus au Japon. A cette époque j’étais à l’école primaire mais je ne désirais pas de portable, ce que je voulais vraiment était une Pocket Bell.
Les Pokebells, version courte de Pocket Bell en Japonais, ont quasiment disparu maintenant mais elles étaient l’accessoire indispensable de toute lycéenne de l’époque. Mes deux sœurs étaient alors lycéennes et avaient reçu des Pokebells de mes parents en cadeau, elles me semblaient tellement s’amuser avec.
ポケベルは、
Une Pokebell est grande comme une carte de visite et peut afficher de courts messages sur son écran. Toutefois on ne peut pas envoyer de messages depuis une Pokebell, lorsque l’on souhaite envoyer un message il faut utiliser un téléphone classique.
T→4、0 E→1、0 L→3、7 く→2、3 だ→4、1、0、4 さ→3、1 い→1、2
といった
Par exemple, pour envoyer le message « TELください » (Appelle-moi STP), il fallait composer la série de chiffres suivante :
T→4、0 E→1、0 L→3、7 く→2、3 だ→4、1、0、4 さ→3、1 い→1、2
Ces chiffres étaient transformés en lettres et l’autre personne pouvait recevoir le message sur sa Pokebell. Contrairement aux téléphones portables actuels une Pokebell ne pouvait pas communiquer avec une autre Pokebell, elle était exclusivement un appareil de réception.
A cette époque mes sœurs possédaient les Pokebells noires et argentées de Docomo, elles avaient mis un auto-collant « Hello Kitty » dessus pour décorer. Même s’il n’y avait personne que je devais appeler je désirais vraiment avoir ce petit appareil. Quand mes sœurs recevaient un message sur leur Pokebell, elles couraient à l’étage et discutaient avec leurs amis ou petit ami.
1990
Au début des années 1990 les lycéennes japonaises aimaient avoir les cheveux longs, porter des mini-jupes et des « loose socks » (chaussettes plissées) et posséder une Pokebell. Elles aimaient imiter la chanteuse Namie Amuro, c’était un temps où la culture lycéenne était en plein épanouissement. Cependant l’ère des Pokebells fut courte, l’apparition des téléphones portables pouvant envoyer des emails les éclipsa rapidement du devant de la scène.
En 2001 quand je suis devenue lycéenne, j’ai reçu un « téléphone portable » de mes parents, ce qui était de loin bien plus cool qu’une Pokebell. Mes sœurs me disaient alors « Tu n’es qu’une simple lycénne, comment oses-tu avoir un téléphone portable ?! ». Inutile de dire que j’étais reconnaissante des progrès de la technologie.
De nos jours beaucoup de lycéennes ont deux téléphones portables. Selon une de mes anciens élèves l’un des deux, le « Willcom », sert exclusivement à appeler son petit-copain. Il semble que la culture des téléphones portables et des lycéennes continue encore à fleurir.